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Journée de la réunification le 1er octobre au CAMEROUN

Publié le par le chaponoir







QUE SE  PASSERA T'IL CETTE ANNEE, LA FETE SERA T'ELLE ENCORE GACH2 ?

Cameroun : les secessionnistes anglophones défient la police à Bamenda

Le premier octobre dernier, l'anniversaire de la réunification des cameroun anglophone et francophone a été l'occasion, pour la famille de Daniel Fonkoua, de se souvenir de cet activiste du SCNC, porté disparu depuis septembre 2005.

Selon le journal Mutations paraissant à Yaoundé, Le 1er octobre dernier, le mouvement sécessionniste a hissé son drapeau à plusieurs endroits dans le Nord Ouest. C’était à l’occasion de la date anniversaire de la réunification des Cameroun francophone et anglophone.

Fojrega

C’est l’occasion de rappeler qu’on est toujours sans nouvelle de Daniel Fonkoua, cet activiste du SCNC membre du SDF qui a été embastillé l’année dernière par les forces de l’ordre pour une destination inconnue. Dans une réaction signé par un certain 'new bell' publié en ligne par FBInfo jeudi 21 septembre 2006 à 04:46, nous pouvons lire ceci : « le SCNC est une grosse merde. Jamais il n’y aura sécession au cameroun. Si ça doit se faire ce sera ...over my dead body. Personnellement je prendrai les armes contre vous, bande d'enfoirés. Si le SCNC aime tellement le Cameroun, il devrait d'abord commencer par résoudre les problèmes sociaux qui minent la partie anglophone du pays. Cette fichue organisation de défense des droits humains devrait faire son travail et défendre ceux qui en ont besoin tels les enfants et les femmes au Cameroun au lieu de s'attarder sur des conneries du genre "prisonnier d'opinion". Et si Daniel Fonkoua est en prison, il mérite d'y rester pour incitation a la rébellion, trouble de l'ordre public, antipatriotisme et terrorisme. »

Selon la famille du célèbre prisonnier, cité par FBInfo, cette réaction fait craindre pour sa vie, d’autant plus qu’elle exprime l’opinion des forces réactionnaires qui veulent museler la liberté d’expression au Cameroun. C’est ce qui explique la lourde atmosphère qui a prévalu le premier octobre dernier à Bamenda, comme le souligne Mutations : « Bamenda, capitale provinciale du Nord Ouest, a tourné au ralenti hier, 1er octobre 2006. Pas de regroupements de plus de trois personnes, encore moins de tenue de réunions de village. Au contraire, des policiers et gendarmes, armés jusqu’aux dents, étaient plus que présents. Les uns ont pris position dans des carrefours réputés populaires, alors que les autres, à l aide des véhicules, faisaient des patrouilles dans les principales artères de la ville de Bamenda. La forte mobilisation des hommes en tenue, environ 500, visait a dissuader les responsables du Southern Cameroon National Council Scnc – mouvement qui revendique l’indépendance de la zone anglophone du Cameroun- qui comptaient organiser des manifestations culturelles et sportives pour célébrer le 1er octobre.

Dans cette atmosphère, les populations avaient la peur au ventre. Elles n’ont commencé à sortir de leurs maisons que vers 12h. Puisque, quelques jours auparavant, le préfet de la Mezam, Jules Marcellin Ndjaga, avait pris une décision interdisant toutes activités du Scnc sur l’ensemble de son territoire de commandement. Cependant, les activistes du Scnc ne sont pas restés inactifs dans la journée d’hier. Ils ont d’ailleurs hissé le drapeau de leur mouvement dans certaines localités de cette province. Cela s’est passé à Bamemda, ou ils ont pu accrocher leur drapeau, bleu blanc flanqué d’une colombe, sur le rhizome d’un bananier. Ils l’ont également fait à Bambui-village, près de Bamenda.

A ce même endroit, des policiers ont interpelle Kingsly Fomumyoy Njoka, un journaliste de l Effort Camerounais. Ils ont cru que ce dernier avait fait des prises photographiques sur le drapeau du Scnc. Entre 10h30-15h, le confrère de l’Effort camerounais a été torturé. Quand nous l’avons rencontre, il avait un pantalon déchiré, preuve qu il a été violenté. Il a passé, selon ses déclarations, des moments difficiles, à la main courante du commissariat central a Bamenda, avec des menottes en mains.

Dans la journée du 1er octobre dernier, des hommes en tenue ont également quadrillé les sites des différentes radios locales, qui ont reçu une interdiction formelle de diffuser des messages liés aux activités du Scnc. On pouvait les voir à Abakwa FM, Radio Hot Coco, Afrique Nouvelle, Community Radio Network, etc. Des détachements de policiers étaient aussi visibles autour des résidences des responsables du Scnc: J’ai abandonné ma maison depuis quatre jours, parce qu elle était envahi par les bérets, a dit, au téléphone, le Chairman provincial du Scnc dans le Nord Ouest, M. Mbinglo. Les forces du maintien de l’ordre étaient d’autant plus déterminées à les traquer que, la veille, les leaders du Scnc ont promis de remettre en marche leur radio. Elle avait cessé d’émettre, à cause des problèmes techniques. »

Selon FBInfo, à la lecture de cet article, les membres de la famille de Daniel Fonkoua, qui eux-mêmes vivent en semi clandestinité, ont déclaré à la presse être inquiet du sort de Daniel Fonkoua, qui n’a plus été vu depuis septembre 2005, date à laquelle sa maison avait été prise d’assaut par les forces de l’ordre, après une arrestation musclé de Daniel Fonkoua, alors de retour de Bamenda où il se trouvait pour des raisons professionnelles.

Publié dans ACTUALITE

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